Résister
à Chaptal,
1940 - 1945
Depuis 2014, des élèves du lycée participent à l'atelier "Musée Chaptal". Le but de cet ateliers est de conserver le patrimoine de la cité scolaire et de le valoriser.
Cette année, les élèves de l'atelier ont décidé, en lien avec le thème du Concours
National de la Résistance et de la Déportation, d'organiser une exposition temporaire sur le thème "Résister à Chaptal, 1940 - 1945" ...
Tantôt réserve d'uniformes, tantôt centre d'accueil pour les "enfants de l'exode" fuyant l'Est en guerre puis abri pour les jeunes filles dont les parents avaient momentanément fui la capitale, le Lycée Chaptal a constamment dû s'adapter durant ces années de guerre.
Entre actes de résistance et reflet de la doxa pétainiste, il a été, comme le reste de la société française, le miroir de ces années sombres, jusqu'au combats de la libération du 23 août 1944, impliquant les FFI, retranchés dans sa lanterne Nord-Est.
Le Proviseur de l'époque dresse le bilan détaillé de ces années de guerre dans un discours prononcé en 1945.
Les années de guerre à Chaptal
11 novembre 1940
Alors que les manifestations étaient interdites, le 11 novembre 1940 marqua l'un des premiers mouvements d'action collective contre l'occupant allemand. Quelques jours plus tôt, le cinq novembre, lors d'une visite du Maréchal Pétain à Toulouse, des jeunes communistes avaient projeté des tracts du haut des toits sur le cortège officiel.
C'est dans ce contexte d'opposition que se déroula la manifestation du 11 novembre 1940, impliquant de nombreux lycéens et étudiants.
Plaque commémorative inaugurée par Nicolas Sarkozy sous l'Arc de Triomphe le 11 novembre 2010
La Ferté-Saint-Aubin, 10 juin 1944
Dans la matinée du 10 juin 1944 se joue le drame effroyable de la Ferté-Saint-Aubin. En Sologne, dans la ferme du By, des lycéens et quelques étudiants parisiens doivent se retrouver pour renforcer les maquis de Corrèze ; parmi eux, cinq élèves du Collège Chaptal.
D'un commun accord, Maurice Roy, Michel Delamain, Michel Lebon, Camille Georget et Maurice Gredat partent à pieds retrouver trente-six autres jeunes parisiens membres du réseau Vélite-Thermopyles. Suite à une dénonciation, ils sont arrêtés et fusillés par la Gestapo dans un bois voisin de la ferme du By.
Une Résistance multiforme
La Résistance à Chaptal a pris de nombreux visages. Outre l'engagement de nos jeunes résistants, il y eut des actions plus discrètes mais tout aussi déterminantes : le directeur de l'époque, dans son discours de 1945, en recense un certain nombre. Il y a également le témoignage émouvant de cet homme, alors âgé de dix ans, qui fut sauvé des SS par le censeur du lycée ...
Façade du Collège Chaptal, fin août 1944